Qui évoquera entre les discours officiels de la commémoration de 14-18 Monsieur et Madame Mygatte ou Miss Shofield et Miss Fell  qui depuis les Etats-Unis et en dehors de toute forme d’organisation œuvrèrent spontanément pour le soutien des petits orphelins français de guerre et de leurs mères ? Qui sait que la Croix Rouge américaine disposait dès 1917 d’un Bureau pour l’assistance à ces malheureux petits français ? L’élan nécessita une organisation dont le  Fatherless Children of France (FCOF) fixa ces bases :

«  D’un côte, « les enfants recevront chaque trimestre une allocation de 45 francs ». De l’autre, ils « devront répondre immédiatement par une lettre ou une carte postale adressée directement au bienfaiteur »
On en trouvera plus sur  http://www.guichetdusavoir.org/viewtopic.php?f=269&t=53975&view=print

mais une fois de plus nous sommes heureux de présenter un volet de ce conflit au-delà de nos seuls monuments aux morts. Celui-ci est livré à votre lecture.

Ne manquez vraiment pas de parcourir ces lettres, ces enfants avaient 9 à 12 ans, ils sont les grands parents de certains d’entre nous et quoi de plus émouvant de retrouver une lettre de l’un d’entre eux, soigneusement écrite sur le pupitre de sa classe, la langue appliquée et les doigts écrasés sur le porte-plume..

On sent évidemment l’œil du maître d’école (ou de la maîtresse)  par-dessus l’épaule de l’élève, l’expression est convenue, souvent lyrique, le style encadré, pas de fautes d’orthographe et pas de ratures mais il y a aussi des élans spontanés...

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