Document sans titre

CANTAL-LIENS

 

- reproduction textes et photos soumis à l'accord de Cantal-Liens-

 

association de liaison pour la généalogie et l'histoire populaire du Cantal

...La généalogie autrement

 

 

1770, Auget de Montyon suggère l'élevage de chameau dans le Cantal

 

Nous sommes entre 1767 et 1771. Auget de Montyon est intendant d’Auvergne.
A la tête de la province il se distingue par son action pour l’amélioration de la culture, aux idées économiques nouvelles, et aux progrès agricoles dont notamment l’introduction d’espèces nouvelles..
Il proposa d’introduire le chameau, le buffle, la vigogne et contribua avec plus de succès à l’introduction du riz et de la pomme de terre. « une des plus grandes ressources, disait-il  que la nature puisse nous offrir dans les disettes »
Le 30 août 1771 et bien avant l’action de Parmentier il envoyait une lettre circulaire à tous ses délégués pour encourager cette culture.
Le 29 septembre Pagès de Vixouze, son subdélégué d’Aurillac lui fait savoir :
« … l’usage de la pomme de terre est aussi inconnu dans ma contrée que le riz qu’on a introduit paraît-il depuis deux ans en France. Il faut un commencement à tout et ce sera à vous seul, Monsieur, que ce pays en aura l’obligation »
Montyon s’intéressa aussi d’une manière particulière au fonctionnement d’une œuvre d’assistance par le travail : les « ateliers de charité »
Ces ateliers consistaient principalement à rechercher dans le pays, en période de disette, tous les chômeurs et les bras inoccupés et leur offrir par le budget publique, un travail utile tels créations, élargissements ou entretien de routes, de rues, de places, ou de promenades publiques dans les villes. Moyennant de faibles rétributions ces infortunés contribuèrent en leur temps à la transformation de nos villes.
Dans un texte du 6 octobre 1771 il est dit que les fonds ont été accordés par l’Intendant  pour être employés aux travaux publics de Maurs afin de trouver dans l’emploi de ces fonds des ressources pour substanter  le nombre grandissant de pauvres.
Tandis que dans une lettre du 14 octobre 1787 le prieur bénédictin Darsse se plaint auprès de l’Intendant à propos de son confrère Chaule qui avait reçu 20 pistoles pour travailler au chantier de la promenade publique
« … depuis ce temps il est plus occupé de cette promenade que de la récitation de son bréviaire … » A la suite de cette plainte il fut ordonné que toute somme soit remise au Maire ou à toute autre personne de la ville autre qu’un moine !…
Dans bien des villes d’Auvergne, le nom de Montyon fut donné à des rues, des squares ou des boulevards
Sidérant raccourci de l’Histoire : au 17ème siècle Montyon propageait l’idée qu’il valait mieux donner du travail que de faire indéfiniment d’épisodiques distributions d’argent …