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CANTAL-LIENS

 

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association de liaison pour la généalogie et l'histoire populaire du Cantal

...La généalogie autrement

 

 

Sosa 323 646 668 552  Un pour tous, tous cousins 

 

Il est un fantasme sympathique pour les généalogistes débutants : descendre de Charlemagne. C’est vrai qu’une fois arrivé là la suite de la remontée est bien facile puisqu’officiellement  répandue partout.

Le fait n’est pas si rare, du moins dans nos campagnes cantaliennes.car si les petits seigneurs étaient nombreux ils n’étaient pas toujours des plus fortunés et des alliances avec des paysans plutôt aisés n’étaient pas exceptionnelles. C’est alors l’entrée d’un orteil puis d’un pied dans la noblesse, par la petite porte (n’oubliez pas de retirer le pied !) mais qui vous permet d’avancer vers la noblesse plus grande et plus historique.

Il est courant de penser que jusqu’à la Révolution la société restait figée dans ses structures et que les familles paysannes étaient condamnées à une vie misérable tenues en profond mépris par les familles seigneuriales.
En réalité le seul fossé quasiment infranchissable dans nos campagnes était celui des « privilèges », réservés aux seuls gens bien nés.  Pourtant il n’est pas rare de constater dans les registres paroissiaux qu’un noble portait lui-même sur les fonds baptismaux l’enfant d’un paysan de son entourage ou qu’un autre se portait témoin à son mariage.
Bien sur il s’agissait de petite noblesse mais il y a fort à parier que tout le monde se retrouvait à table et que la bourrée finissait de rapprocher hommes et femmes.
Il n’est pas rare non plus de retrouver dans le testament d’un membre de cette noblesse des générosités en faveur de son personnel, qui relèvent plus d’un sentiment d’attachement que d’une charitable condescendance.
Parfois même les dernières volontés du défunt rappellent d’avoir à régler des sommes dues au personnel.
S’il est rare de voir des jeunes gens nobles épouser des roturières ce sont surtout des « demoiselles » du château que les nobles peu fortunés préfèrent voir s’unir à des ruraux aisés plutôt que de rester vieille fille.
Ce fut certainement le cas d’un des miens Géraud Delprat qui bien que d’une famille paysanne de Leucamp était aussi propriétaire de ses terres et qui épousa en 1769 Marguerite De Boissieux née au château de Ladinhac de François Valentin De Boissieux
Il faut dire que François Valentin De Boissieux eut de nombreux enfants et parvint même à en avoir deux de la même femme dans la même année, un en janvier l’autre en décembre…
L’entrée dans cette noblesse de la Châtaigneraie m’amène jusqu’à papy Charlemagne qui n’avait surement que peu de considération pour notre paysannerie locale trop occupé sans doute à démêler sa barbe trop fleurie
N’empêche qu’il est mon n° sosa 323 646 668 552 dans une France dite peuplée d’environ 5 millions seulement d’individus.
Je m’en réjouis puisque je cousine ainsi avec vous tous !