Document sans titre

CANTAL-LIENS

 

- reproduction textes et photos soumis à l'accord de Cantal-Liens-

 

association de liaison pour la généalogie et l'histoire populaire du Cantal

...La généalogie autrement

 

 

La vie paysanne au 17ème siècle

 

Le village se confondant avec la paroisse le curé connaît chacune de ses ouailles et les assiste régulièrement. Si la messe est dite en latin c’est peut-être pour mieux mystifier les fidèles qui n’y entendent rien, mais en chaire pour le sermon et les appels à la quête c’est bien en patois que le curé s’adresse à eux. Il est fréquent que les paysans se rassemblent autour de lui pour prier afin que passe le danger ou que le beau temps revienne.
Les paysans possèdent, avec l’approbation des seigneurs, une bonne partie des terres qu’ils cultivent, l’Eglise environ 10 % et les nobles ¼. Mais ces terres se résument à quelques lopins auxquels s’ajoutent des droits communaux. L’Eglise, les nobles et les bourgeois louent leurs terres et le profit qu’ils en tirent constitue le plus souvent leurs seuls ou principal moyen d’existence.

Mis à part les migrations saisonnières les hommes circulent peu vu les moyens de locomotion inexistants, l’état des routes et leur grande insécurité.
Père et fils travaillent souvent ensemble et les gendres se soumettent alors à leur rôle de domestiques agricoles. Cela s’applique aussi aux belles-filles dans leurs relations familiales avec leurs belles-mères.

Si la ferme est louée le bailleur se réserve souvent la maison qu’il habite, le jardin, une petite grange, du foin, le lait d’une vache et le bois de chauffage. Les clauses sont précises dans les contrats de location, elles fixent le travail à effectuer, la fourniture des semences, le partage des récoltes, des impôts et des frais.

La plupart du temps le cheptel se limite à deux ou quatre vaches, quelques brebis ou chèvres, rarement un cheval. Le cheval reste cependant une nécessité pour les curés et les notaires qui doivent se déplacer  dans l’étendue des paroisses. Pour eux s’ajoute alors l’avantage de marquer leur rang social et d’impressionner les « manants ».

On vit en autarcie. Peu d’échanges commerciaux car la production est rarement excédentaire. Les moyens de communication étant rares et difficiles il faut trouver sur place tout ce qui est nécessaire. Le pain est l’élément de base, de seigle surtout ou parfois du froment ou du sarrasin avec lequel on fait des crêpes rudimentaires se substituant au pain quand il vient à manquer. Peu de viande, principalement du porc qui se nourrit en liberté, du lait et du mauvais fromage, sans oublier la volaille pour les rares moments de fête.

La culture ne répond qu’à une seule nécessité : se nourrir et nourrir les bêtes, parfois aussi d’avoir un produit d’échange contre d’autres denrées. On cultive essentiellement des pois, des plantes potagères parmi les moins nobles, des céréales parmi les plus rustiques. Les haricots et les pommes de terre n’apparurent que beaucoup plus tard. La châtaigne est aussi un féculent primordial en hiver et les châtaigniers sont souvent présents dans les contrats de vente de terres ou de location