Document sans titre

CANTAL-LIENS

 

- reproduction textes et photos soumis à l'accord de Cantal-Liens-

 

association de liaison pour la généalogie et l'histoire populaire du Cantal

...La généalogie autrement

 

 

Petit retour sur la guerre de 14-18 dans le Cantal

 

selon nos rencontres documentaires :

- Le 23 octobre 1917 Pougnet propriétaire cultivateur écrit au maire de Dienne  Pierre Felgères pour lui demander de pouvoir utiliser des prisonniers de guerre comme main-d’œuvre agricole
Cette demande rejoint celle du préfet Maurice Hélitas qui produit la même demande pour aider aux travaux agricoles mais aussi pour les mines de Champagnac et la réfection des routes
En 1916 on compte 745 prisonniers dans notre département.

- Le même Pougnet dans une lettre du 2 juin 1918 se félicite des « ouvriers agricoles » Ce sont en fait principalement des Danois qui bénéficient d’un statut et d’une considération particuliers. Car en 1864 une partie du pays danois fut annexée par la Prusse et sa population masculine fut contrainte de servir en 1914 dans l’armée allemande. Des liens très forts se tissèrent entre ces prisonniers et les familles qui les employèrent, au point que dans les années 30 des voyages de Danois vers le Cantal s’organisèrent.

- Dans des photos détenues par l’ECPAD (et dont cet organisme relevant du ministère des armées vend scandaleusement l’usage de ces photos contre des sommes ahurissantes…) on voit des camps de ces prisonniers occupant des locaux scolaires d’Aurillac ou de grandes fermes de proximité, bénéficiant de petites troupes de théâtre, des formations musicales ou de bibliothèques.

- La presse est étroitement surveillée et le 28 juillet 1915 une note militaire rappelle les informations qui ne doivent en aucun cas apparaître dans les journaux. :

  1. le nombre de morts durant les opérations pour ne pas influencer le moral des troupes,
  2. le lieu précis des combats
  3. la mise en cause de personnalités politiques
  4. les critiques sur la conduite de la guerre par le gouvernement

Les épreuves des publications doivent être déposées à la Préfecture pour y être visées

- Au jour de l’armistice un télégramme est envoyé par le ministère de l’intérieur à toutes les Préfectures de France et d’Algérie pour annoncer la signature de la fin du conflit et ordonner en ces termes :
«  Extrême urgence. Veuillez dès maintenant prendre toutes les dispositions pour que dès réception de ce télégramme les cloches de toutes les églises de toutes les villes, de tous les villages et hameaux de votre département sonnent à toutes volées. Veuillez faire pavoiser et illuminer tous les édifices publics aux couleurs alliées … »