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CANTAL-LIENS

 

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association de liaison pour la généalogie et l'histoire populaire du Cantal

...La généalogie autrement

 

 

14-18 Des gants de boxe pour monter au front, des béquilles pour en redescendre …

 

Pour faire suite à notre chronique passée, sur un article paru dans « Le Figaro » en 1915 sur nos cantaliens au son d’une cabrette, on nous pardonnera certainement cet autre article qui sans être auvergnat reste un fort témoignage de l’esprit du moment.
Il faut sans doute faire abstraction du style caritatif du journal à lecteurs aisés mais il n’en reste pas moins une pensée permanente envers nos soldats.

A en lire les détails il fallait cependant que notre armée soit bien démunie …

Toujours confié par Maurice Roquet voici ce qu’on pouvait lire dans ce journal le 27 septembre 1915 :

« POUR NOS SOLDATS - Dons et envois divers

- En souvenir de leur fils tombé au champ d’honneur Mr et Mme F.S… nous envoient une collection de vêtements en nous priant de les remettre à un aviateur
- Mme Gaby Deslys, en résidence à Londres, s’est consacrée à une œuvre très intéressante qui a pour objet de munir de périscopes les officiers des armées alliées. Elle nous a fait expédier 100 périscopes dont nous avons invité le 4ème bureau de l’état-major à prendre livraison en douane.
- d’une lectrice anonyme : «  j’ai lu que vous aviez besoin de béquilles. Je vous en fais envoyer 12 paires. Donnez-les à ces braves entre les braves avec mes vœux fervents et ma confiance infinie »
Aussitôt arrivées à Bordeaux  nous en avons fait remettre 4 paires à l’hôpital du Vésinet qui en réclame. Une 5ème sera remise à un zouave qu’on a vu hier raccommoder sa béquille avec un bout de ficelle

C’est ainsi que seront accueillis avec joie, ces jours-ci, la couverture, la tondeuse, le peigne et les deux marmites pour chiens de guerre que nous ont envoyés des donateurs anonymes

- nous avons reçu de Mme Henry L… une paire de gants de boxe, de « l’admiratrice des députés canadiens » 225 paquets de 8 cigarettes et 25 mèches à briquet, et d’une jeune fille inconnue, une très jolie mandoline
- nous avons remis aux ambulances, aux trains sanitaires et à l’hôpital militaire du Vésinet, du linge, du tabac, des pipes, 250 appuie-bras pour les blessés assis, les béquilles, des chaussons et quelques moustiquaires.
- nous avons également remis à la Société de secours aux blessés, 110 couvre-nuques pour les Dardanelles, à l’Œuvre de visites aux blessés 5 jumelles de théâtre pour des convalescents
- à quelques soldats de passage à Paris nous avons remis aussi deux mandolines et deux accordéons ainsi qu’une paire de gants de boxe à un permissionnaire boxeur

Les cabrettes réclamées par le 16ème d’artillerie sont arrivées sur le front après avoir été essayées au Figaro par un virtuose auvergnat. Le succès des bourrées à été grand.

Emile Berre
Le Figaro 27 septembre 1915