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CANTAL-LIENS

 

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association de liaison pour la généalogie et l'histoire populaire du Cantal

...La généalogie autrement

 

 

Les contrats de Pagésie

 

Dans les années 1550 la société paysanne était peu marquée par les différences de situations sociales. C’était avant tout une communauté de sang et de traditions familiales. Lorsqu’elle existait la pauvreté était loin d’être déshonorante car elle touchait le plus souvent les fils cadets qui avaient du quitter le domaine familial repris par le frère aîné. Par leur sacrifice (certes un peu forcé) ils permettaient de sauvegarder le patrimoine et les biens acquis par le père.

En contrepartie, et dès l’époque carolingienne, les puissants possédaient de vastes terres qui restaient improductives fautes de les faire travailler. C’est donc tout naturellement que s’instaurèrent les contrats de Perpétuelle pagésie.

 C’était des accords entre de grands détenteurs terriens et des familles en recherche de cultures. La jouissance de terres était alors confiée contre une redevance annuelle fixée par ce type de contrat. Cette redevance se payait en argent, en nature ou en corvées.
Le temps s’écoulant, les terres voyaient ainsi leur rendement augmenter, tandis que l’argent se dévaluait. La redevance non révisable perdait alors progressivement de sa valeur au point de ne plus représenter que quelques gélines ou quelques poules.

Ces contrats étaient transmissibles et les descendants qui en avaient hérité profitèrent largement de la situation. Ils constituèrent alors une catégorie de paysans privilégiés par rapport à ceux contraints d’accepter les exigences de plus en plus draconiennes des seigneurs qui n’avaient pas tardé à prendre conscience de la situation. Ceux-ci cessèrent alors de concéder de nouveaux défrichements en Pagésie perpétuelle.