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CANTAL-LIENS

 

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association de liaison pour la généalogie et l'histoire populaire du Cantal

...La généalogie autrement

 

 

Histoire sortie de derrière les fagots (Laroquebrou 1776)

 

AD 15 - Cote 16 B 626 ( Juridiction de Laroquebrou)

3 octobre 1776

Nous soussignés médecin et chirurgien habitants du lieu de Laroquebrou certifions qu'en exécution de l'ordonnance de Mr Devalues de Salvanhac, faisant les fonctions de juge expéditeur en la juridiction de La Roquebrou, nous avons été appelés le vingt huit septembre dernier par Jean Baptiste Lherm marchand, pour voir et visiter Marie Lherm sa fille, et qu'à cet effet nous étant transportés dans sa maison, nous avons trouvé la susdite Marie Lherm, fille de Jean Baptiste Lherm, et de Françoise Ver habitants du lieu de La Roquebrou, dans son lit, malade, attaquée d'un tremblement convulsif dans presque tous ses membres, accompagnés d'une grande pâleur. Apres avoir interrogé la malade sur les causes de l'état où nous la voyions, il nous a paru que la frayeur que lui avait causé les mauvais traitements qu'elle dit avoir reçus de Guillaume Pratviel et qu'elle nous a détaillés étaient la cause de sa maladie. La suspension de ses maladies qui a eu lieu à peu près dans le même temps peut bien aussi reconnaitre la même cause, jouir à une saignée du bras que le sieur Lapayre avait faite avant que j'eusse vu la malade. Nous avons ordonné le demi bain pour calmer le spasme, cause du tremblement et pour procurer le relâchement nécessaire pour le retour des menstrues nous avons fait suivre la purgation pour débarrasser les premières voies des saburres que les mauvaises digestions produites par les dérangements des fonctions pouvaient y avoir laissé, et nous avons jugé ensuite, avec un bon régime la maladie guérissable dans quinzaine. En foy de quoi avons signé le présent rapport à La Roque Brou le trois octobre mil sept cent soixante seize.

Signé : Lapayres m[aitre] ch[irurgien] juré Four de Bourrieu

Dans un autre acte, on apprend que, pour cette consultation, le tribunal a accordé 3 livres à Four de Bourrieu, médecin et 40 sols au Sr Lapayre, chirurgien.

Ce n'était pas les premiers émois qui l'avaient mis dans cet état. Cette Marie Lherm avait été attaquée, en revenant des champs avec un fagot de chanvre, par un voisin qui prétendait que ce fagot ne lui appartenait pas. Il a sorti un couteau qu'il lui a mis sous la gorge et a menacé de la tuer si les voisins arrivés à la rescousse approchaient. Il l'a ensuite jetée par terre contre une muraille et s'en est pris à sa sœur en lui tordant le sein puis à son frère qui a approché