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CANTAL-LIENS

 

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association de liaison pour la généalogie et l'histoire populaire du Cantal

...La généalogie autrement

 

 

Seulement fiancée et aussitôt « veuve »

 

Propos confiés par notre adhérente Aurélia Leroy et recueillis auprès de sa mère.

 

"Ma grand-mère paternelle, Marie Georgette, travaillait dans une boulangerie à Paris 12ème. Elle avait accepté d'être la marraine de guerre de son fiancé qui était parti sur le front, ce qui voulait dire qu'ils avaient une correspondance épistolaire très importante et surtout elle avait la lourde tâche de redonner du courage au soldat. Le fiancé meurt au combat comme beaucoup tant d'autres jeunes. Marie Georgette a toujours dit à ma mère qu'à la fin de la première guerre les jeunes hommes n'étaient pas très nombreux et que celles qui voulaient fonder une famille ne pouvaient pas se montrer difficile: il leur fallait soit prendre pour mari un mutilé, un blessé, soit un alcoolique car en effet, le peu d'hommes valides qui avaient survécu étaient pratiquement tous devenus alcooliques dans les tranchées.

 

Mon grand-père maternel a fui l'Aisne en 1916 et s'est retrouvé avec sa famille dans un village du Cher. Il y reste un temps avant d'être appelé sur le front en 1918. Ma grand mère faisait vivre sa famille de son travail de lavandière du village. "