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CANTAL-LIENS

 

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association de liaison pour la généalogie et l'histoire populaire du Cantal

...La généalogie autrement

 

 

ET SI GRAND’PERE TU L’AVAIS SU…………

Ton village « MARCOLES », avait déjà ses murailles, ses ruelles étroites, ses petits commerces, sans doute, et sans doute très différents d’aujourd’hui.

Mais ce village au caractère médiéval, a su profiter de la modernité de l’époque actuelle, sans rien perdre de son enchantement pour les touristes, qui se prennent à rêver aux temps anciens en déambulant dans les petites ruelles de la cité.

« MARCOLES », a su s’étendre en dehors de ses murailles de manière harmonieuse, conservant ses toits de lauzes, ses vallons verdoyants, ses petites rivières surgissant çà et là dans la campagne.

Oh ! ce n’est pas une autoroute qui nous mène dans ce village, il faut le mériter, ses petites routes où, les tournants sont nombreux, nous font gagner l’effort d’une conduite sage, la nature est là, s’imposant aux voyageurs que nous sommes et nous oblige à profiter des paysages.

Mais « MARCOLES » n’est pas une cité fermée sur elle-même, elle organise depuis dix ans déjà, le Critérium Cycliste, juste après le « TOUR de France, et les vedettes professionnelles  de ce-dit tour de France  se produisent , cela apporte à la petite cité, un renom supplémentaire.

N’oublions pas non plus, dans les aventures « Marcolésiennes, les nuits de Marcolès », depuis seize ans déjà, et penda        nt  quatre soirées du mois de juillet, la cité se replonge dans  les histoires de son  passé, les contes traditionnels. C’est un spectacle déambulatoire, à la nuit tombée, ou les « carrierons » se remplissent d’une foule de spectateurs avides de contes fabuleux, et de musiques originales, dans de magnifiques jeux de lumières.

En juillet 2009, nous y étions, et le souvenir que j’en garde m’a fait penser au Cantal d’autrefois, celui de toi, cher grand’père,  dans la chaumière familiale auprès de ton père, ta mère, tes frères et sœurs, écoutant les contes que sans doute on se plaisait à dire, auprès de la cheminée, en croquant des châtaignes, vous étions pauvres très certainement, mais vous vous nourrissiez, aussi bien l’estomac avec les châtaignes, que, la tête de légendes, racontées par les anciens , et qui franchissaient les années de génération en génération.

Il faut citer aussi, les spectacles vivants du quinze aout, la petite cité, s’emplie alors d’animations dispensées par des saltimbanques, des musiciens, des artistes en tous genres et fait de cette journée, une « Assomption », de fête, de rire, de joie, de musique, de folie, terminée par un spectacle de pyrotechnie, et d’une grande soirée disco. La fête occupe les moindres recoins de la petite cité, de ses ruelles, de ses maisons,  les arts de la rue font la fête à Marcolès.

Oh ! grand’père, si  tu étais là, tu me prendrais par la main et je t’accompagnerai dans  tous les coins de ton village, et nous serions heureux de partager ces joies simples, que les Cantaliens portent tous en eux.

Mais non, ils ne sont pas tristes ces gens-là, ils sont raisonnables, ils pensent aux lendemains, car la vie est rude pour eux. Alors de temps en temps il est permis de faire la fête, la danse, le plaisir d’être avec les autres.

Les autres,  ceux qui partagent la vie de tous les jours, qui n’est pas forcément simple et limpide, comme l’eau de la source en cette montagne belle et besogneuse.

Voilà, grand’père, ce que je sais de ton village d’antan, il ne veut pas mourir, il vient se manifester aux yeux des inconnus qui viennent le visiter ou, qui passent sans le savoir auprès des richesses d’autrefois.

Ton autrefois, grand père, ton autrefois de petit garçon, où tu étais heureux, au sein de ta famille de paysans laborieux.
Qui pouvait imaginer, ce que serait ton village, bien des années plus tard, ce n’est pas que vous ne pensiez pas, mais la vie était telle, qu’elle se déroulait, jour après jour, apportant joies ou tristesses et qu’il fallait bien vivre, puisque vous étiez nés, en ces années là.

Je voudrai encore, te dire merci, mon cher grand père, d’être né dans un si beau pays, de m’avoir transmis, sans t’en douter, l’amour de cette terre, de m’avoir, sans le savoir non plus, donné cette force cantalienne, cet esprit réfléchi, curieux et réservé des gens de la montagne, la sagesse de ceux qui ont peiné si longtemps.

« AUVERGNAT » quel joli mot, pour désigner celui qui vient de là-bas, chercher autre chose pour améliorer sa vie de tous les jours, et « CANTALIEN », pour te désigner, toi, puisque c’est en Cantal, que tu as vécu tes premières années.

Ces deux mots, te vont bien, ils ne sont pas péjoratifs, ils sonnent juste un peu fort aux oreilles de certains, mais c’est bien, d’unir ces deux mots là, pour désigner l’homme que tu as été, grand’père, de ta juste fierté, de ton courage à réussir, ce que tu as réalisé, et transmis, à tous tes enfants  et petites enfants.

Tu aurais sans doute été fier de voir ton village aujourd’hui, et heureux que cette terre accroche mon cœur, au milieu de nombreux souvenirs .

Elisabeth Machuré-Fabre