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CANTAL-LIENS

 

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association de liaison pour la généalogie et l'histoire populaire du Cantal

...La généalogie autrement

 

Mon père et la « Grosse Bertha »


Ce n’est qu’en 1918 que les allemands utilisèrent cette arme contre Paris. Bien avant ils avaient dévasté avec ce canon bien des villes en Belgique et tout au long de leur avancée en France.

Mon père avait 16 ans en 1918, il jouait de la trompette et faisait du vélo, alors il lui fut demandé par le maire de Montrouge de sonner les alertes lorsque Paris fut bombardé par ce terrible engin.

Il sillonnait les rues en jouant du clairon assis sur son vélo et sonnait l’alerte, pour prévenir la population de se mettre dans les abris. Tout le monde le connaissait «  le jeune Fabre » qui sonnait les alertes, toutes les nuits, et aussi parfois le jour.

Ses parents tremblaient lorsqu’il partait dans les rues, mais il fit cela jusqu’à la fin de la guerre, et ne fut pas blessé, tant mieux.

Ses frères avaient été mobilisés mais rentrèrent chez eux avec des blessures certes, et comme lui avaient l’âme patriotique, comme leur père « mon cher grand père Fabre », ce petit cantalien  hardi et courageux.

Il avait donné à ses fils ce courage cantalien qui resta ancré en mon père tout au long de sa vie.

A la fin de la guerre de 1940/1945, il fut reconnu « Juste » car il sauva de nombreux résistants, communistes, Juifs Etc.…..

Lui aussi fut décoré comme ma mère de l’ordre civique par le Président de la République Raymond Poincaré.

Elisabeth Machuré