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CANTAL-LIENS

 

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association de liaison pour la généalogie et l'histoire populaire du Cantal

...La généalogie autrement

 

le rôle des sociétés civiles sanitaires

En 1910 il fut arrêté que ce sont les brancardiers qui relèvent les blessés et assurent leur transport, le plus souvent sous le feu de l’ennemi tandis que les infirmiers régimentaires étaient réservés au seul service des régiments, ils se tenaient en arrière des lignes et ne pouvaient pas monter au front ni accompagner les ambulances. Ils appliquent les consignes données par les médecins et veillent à la nourriture des blessés.
Il en était de même pour les infirmières des sociétés civiles. Mais pour tous et toutes leur courage est exemplaire et au-delà de leur engagement sanitaire leur présence est un soutien moral et un réconfort indéniables pour les soldats blessés.
Il faut souligner avec insistance que ce règlement de 1910 obligeait le Service de santé des armées de soigner tout blessé quelle que soit sa nationalité.
Il faut bien reconnaître que ce fut tout d’abord les femmes « de la bonne société » qui répondirent à l’appel pour se mobiliser et s’engager au soutien de nos soldats, elles se voyaient attribuer leur diplôme d’infirmière avec une facilité due à leur rang et leur fortune. Les médecins les acceptaient volontiers  en saisissant ainsi l’occasion de s’intégrer à la haute société. Les blessés eurent à souffrir de leur incompétence et leur répugnance à les toucher et les soigner. Fort heureusement les société civiles ne tardèrent pas a remédier à cette dérive.

 

 

 

Le rôle des sociétés civiles sanitaires dans la formation des infirmières

La Croix-Rouge

Extraits du site  « Union des femmes de France – 1914 » http://books.google.fr/books?id=nwXgF8p8H4wC&pg=PA36&lpg=PA36&dq=union+des+femmes+de+France+1914&source=bl&ots=DwuxO7wseu&sig=b_iJsog9os9719QaKgTG-IPoroE&hl=fr&sa=X&ei=HrpBUfKXCaXV0QWToYHQDg&ved=0CGEQ6AEwBg#v=onepage&q=union%20des%20femmes%20de%20France%201914&f=false

La mission du Service de santé des armées se résumait à « prendre en charge le blessé ou le malade sur le champ de bataille, le traiter jusqu’à la cicatrisation, le rendre aux armées s’il reste apte à servir ou continuer à l’assister s’il est incurable »
Il partageait le quotidien des « poilus » dans la terre glaiseuse et le fond des tranchées et fut présent sur tous les fronts : la Marne, Verdun, la Somme, les Dardanelles.
On en garde l’image d’un poste de secours au drapeau blanc flanqué d’une croix rouge mais la médecine de guerre murissait avec les conflits et son assistance est presqu’aussi vieille que celle de l’Humanité en guerre.
La violence du conflit et sa soudaineté fait alors ressortir les défaillances de fonctionnement du Service de santé : administration, défaillances du commandement oblige à s’adapter. On réclame de la morphine, la désinfection des voitures ambulancières, de la ouate et des plâtrages …
C’est au médecin divisionnaire que dépend la décision de l’emplacement des ambulances. Elles devaient être soustraites aux yeux de l’ennemi et si possible en bordure de route. Au sein des ambulances les blessés sont classés en trois catégories : pansés, à panser, à opérer. Les pansements sont faits de manière à permettre le transport des évacuables, les non évacuables étant traités à même le champ de bataille. Parfois le manque de personnel sanitaire est pallié par une réquisition des habitants.
Les hommes étaient en charge de brancarder les blessés vers les ambulances qui les évacuaient ensuite vers les hôpitaux de l’Arrière. A défaut de brancards sous la main il leur arrivait d’évacuer les blessés dans un drap noué sur une perche ou des brouettes qui s’enlisaient dans les tranchées. Les premiers soins étaient donnés à l’aide du paquet individuel de pansements dont disposait chaque soldat.
Les trains d’évacuation, sans suspension n’étaient pas prêts pour ce conflit.
Faute de mieux on utilisait des wagons de marchandises. De nombreux blessés mourront dans les transferts aux conditions effroyables.
Le 26 novembre 1914, depuis Bar le duc, plus de 10 000 blessés furent évacués par voie fluviale, en péniche.

C’est au cours de ce conflit que s’organisèrent des sociétés civiles d’assistance regroupées au sein de la Croix-Rouge. Elles furent entièrement prêtes lorsque le conflit éclata et c’est tout naturellement que leurs infirmières furent mobilisées en août 1914.
Elles constituèrent 52 équipes ambulancières et firent appel à toutes les personnes non mobilisées qui souhaitaient être utiles. Les bonnes volontés s’organisent dans les villes pour apporter de l’aide aux hommes partis au front, des médecins civils sont recrutés mais aussi des femmes de tous les âges et de tous les milieux
Il apparaît que la spontanéité nationale est principalement féminine et 30 000 infirmières sont recrutées, tant à l’Arrière qu’à l’étranger. Ce personnel est omniprésent pour le transport des blessés.
En utilisant écoles, lycées, mairies, couvents, la Croix-Rouge offre à l’armée plus de 88 000 lits et un dévouement total au service sanitaire.
Les femmes recrutées apprennent sur place à faire des pansements et à utiliser les appareils sanitaires courant et la Croix-Rouge délivre plus de 22 000 diplômes.
Du 15 au 30 septembre 1914 elles ravitaillent 275 000 blessés et servent 13 702 000 repas
Leur activité extraordinaire a été un soutien majeur au Service de santé en limitant ses carences.

Voir les livres remarquables et complets de Sébastien Sarron  « Le service de santé des armées durant la première guerre mondiale (1914-1918) »
 

Tiré du site Militaires d’hier, d’aujourd’hui, de demain
http://militaires-d-hier.forumgratuit.org/t3735-les-femmes-et-la-grande-guerre

L'Union des Femmes de France.


Dès la déclaration du conflit et avec un programme de formation élémentaire (notions de base, notions pratiques sur le déplacement des malades, l'emploi des objets de salle, des pansements, l'application des bandages, l'utilisation des appareils courants) l'Union des Femmes de France (U.F.F.), forma plusieurs milliers de bénévoles et diplômées infirmières
De son côté la Société française de secours aux blessés militaires (S.S.B.M.), directement liée au service de santé militaire, dispensait des cours centrés sur la médecine et la chirurgie de guerre.

L'enseignement, basé sur l'étude du Manuel de l'infirmière, permettait d'acquérir un diplôme initial, obtenu après des sessions d'étude de deux mois ou des sessions d'examen pour les auxiliaires ayant servi six mois dans les hôpitaux, et donnait accès au diplôme de guerre.

L'improvisation militaire des premiers temps fut largement compensé par l'organisation et le dévouement des bénévoles et des religieuses dans les associations caritatives et organismes de Croix-Rouge, et par les efforts de "professionnalisation" infirmière.
Le bilan, un an après le début des hostilités, semblait réellement positif pour presque toute la durée du conflit :
Lorsqu'à partir du 1er mai 1917 seront épinglées les premières médailles de la Croix-Rouge pour les infirmières volontaires, ces médailles auront été bien méritées.
Les infirmières emportent l'estime …