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CANTAL-LIENS
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association de liaison pour la généalogie et l'histoire populaire du Cantal...La généalogie autrement |
Sylvain VENZAC mon Grand-père maternel, que je n'ai pas connu, est né le 26/11/1882 au hameau du Fau,
commune de Mourjou, département du Cantal.
Fils de Guy Venzac et de Julienne Felgines, propriétaires cultivateurs, mes arrière-grands-parents.
Marié à Jeanne Marie Julhes le 27/11/1909 à Mourjou. Ils quittent leur Auvergne natale et « montent » à
Paris. Il sera frotteur de parquets jusqu'à sa mort le 16/10/1944 ; de santé fragile, il n'avait pas choisi le
métier le moins pénible. Ma Grand-mère sera passementière, dans le quartier du Sentier.
Grâce à son livret militaire, j'ai pu reconstituer une partie de son parcours, de son service à sa libération.
Il appartient à la Classe 1902 du 36e Régiment d'Artillerie.
Reconnu bon pour le Service Auxiliaire par le Conseil de Révision du Cantal du 17/12/1914.
Maintenu au service auxiliaire à la date du 20/07/1915 à Moulins.
Campagnes contre l'Allemagne, du 28/06/1915 au 08/03/1917.
Dans l'armée territoriale le 01/10/1916.
Il quitte les Armées le 20/11/1918.
Le 36e Régiment d'Artillerie de Campagne
Clermont-Ferrand le 36e R.A.C.
Moulins le 36e R.A.C.
Créé en 1873, le 36e R.A.C. quitte sa traditionnelle garnison de Clermont-Ferrand (quartier Desaix), dans la
capitale de l'Auvergne pour s'installer à Moulins (caserne Villars), dans la capitale du Bourbonnais en avril
1914 se substituant au 3e Chasseurs à cheval avec qui il effectue un échange réciproque de garnison. Il fait
partie de la 13e Brigade d’Artillerie et de la 25e Division d’Infanterie.
Le 36e R.A.C. s'embarque à Moulins les 5 et 6 août 1914 et débarque à Girancourt. Il se concentre les 8 et 9
août dans la région de Ville-sur-IlIon.
Le Régiment est constitué d'éléments de l'armée active et complété par les réservistes des plus jeunes classes.
Il compte trois groupes et forme, sous les ordres du Colonel Thionville, assisté du Lieutenant-Colonel de
Poillouë de Saint-Mars, l'artillerie de la 25e Division, grande unité à laquelle il reste attaché pendant toute la
campagne.
La 25e D. I. commandée par le Général Delétoille, fait partie de la 1ère Armée Lorraine.
L’artillerie de campagne est une des branches majeures de l'artillerie et a pour vocation de soutenir et
appuyer les troupes sur le champ de bataille. Pour remplir cette fonction, son matériel se doit d’être plus
mobile et apte à suivre les opérations. Cet impératif a tendance à lui faire adopter des pièces plus légères et
moins puissantes que pour l’artillerie de siège ou de place.
Mis en service pour la première fois en 1897, le canon de 75 fut le premier canon à tir rapide. Son système
d'absorption de l'énergie de recul permettait de tirer immédiatement un autre obus sans devoir re-pointer
l'objectif. Ce qui avec les autres canons prenait beaucoup de temps. Le canon de 75 français permettait de
tirer de 11 à 15 obus à la minute.
Sylvain Venzac, devant un canon « 90 de Bange », en 1914. Lieu inconnu.
A l'automne 1914, le 90 mm modèle 1877 du système de Bange réapparaît car disposant de munitions disponibles et pour renforcer l'artillerie du front. (Je remercie Monsieur Christian Labellie ayant corrigé mon erreur : je pensais que mon Grand-père était devant un canon de 75. Il précise : « Sylvain Venzac est photographié à côté d'un canon très propre, avec capuchon sur la bouche et la culasse. Je pencherai pour une photo prise dans les premiers mois de la guerre et dans un dépôt à l'arrière ? »
Avec des compagnons d'armes du 36e R.A.C. Date inconnue. Lieu inconnu.
La moustache est de rigueur, de même que la cigarette à la main et les bandes molletières bien enroulées.
La pose est étudiée. Pour ceux du deuxième rang, la main est posée sur l'épaule de leur compagnon, en signe
de solidarité.
Son Livret militaire
Couverture :
Classe 1902
Page 1 :
Etat civil et signalement
Classe de 1902 de la subdivision d'Aurillac, canton de Maurs
Numéro au registre matricule du recrutement : 102
Page 2 :
Dans l'armée territoriale, le 01/10/1916
Dans la réserve de l'armée territoriale, le 01/10/1923
Libération définitive du service militaire, le 01/10/1930
Page 3
Mobilisation générale
Passé le 11/06/1915 au PHR (Peloton Hors Rang) du 36e Régiment d'Artillerie
Maintenu service auxiliaire par la commission en date du 20/07/1915 à Moulins
Page 4
Campagnes :
Contre l'Allemagne, du 28/06/1915 au 08/03/1917
Page 5
Déclaration de Profession
Sylvain Venzac soldat auxiliaire, Cultivateur chez Julhes, à Trotapel, Mourjou, Cantal (en 1902)
Page 9
- Vaccination Antityphoïdique les 2, 8 et 15/06/1916
- 20e Région, Centre de prothèse dentaire de Troyes
Page 11
Effets d'hiver distribués le 15/10/1918 :
1 tricot, 3 chemises de flanelle, 2 caleçons de flanelle, 2 paires de chaussettes de laine, 1 cache-nez, 1 paire
de gants
Tampon du 19e Escadron du Train 6e Compagnie G.Q.G (Grand Quartier Général)
Pages 12 à 23
Dispositions des lois ou règlements dont les militaires doivent avoir incessamment le texte sous les yeux.
Page 29
20e Section de S E M R (Secrétaires d'Etat-Major de Réserve ou Secrétaires d'Etat-Major et du Recrutement)
Effets distribués le 22/11/1918 :
Pantalon drap
Vareuse Drap
Capote bleu clair
Brodequins
Cravate
Chemises
Caleçon
Flanelle
Bandes Molletières
Cuiller
Fourchette
20e Section de S E M R
Permissions accordées
Du 21/12 au 02/01/1919 pour détente
Feuille volante
Arrivé au dépôt de
20e Section de S E M R
le 8/03/1919
mis en route isolement sur Paris
le 8/03/1919
a perçu la somme de (rien)
au titre des frais de déplacement
Le Capitaine Commandant
Le dépôt Démobilisateur
de la 20e S de S E M R
Chefs de Corps ayant commandé le 36e R. A. C.
Colonel THIONVILLE, de la mobilisation au 25 Août 1914. (grièvement blessé).
Lieutenant-Colonel DE POILLOUË DE SAINT-MARS, du 25 Août 1914 à Janvier 1917.
Lieutenant-Colonel CARPENTIER, de Janvier 1917 au 30 Septembre 1919.
Citations et Fourragère obtenues par le Régiment
Citation à l'ordre de la IIe Armée (Ordre n° 1360 du 6 Octobre 1918).
Citation à l'ordre de la Xe Armée (Ordre n° 344 du 12 Octobre 1918).
La fourragère aux couleurs du ruban de la Croix de Guerre a été conférée au 36e Régiment d'Artillerie par
l'Ordre n° 130 F. en date du 30 Septembre 1918, du Maréchal de France Commandant en Chef les Armées de
l'Est.
és du Régiment
4e et 8e Batteries. - Citation à l'ordre de la 25e Division (Ordre n° 3 du 5 Septembre 1914) avec le motif
suivant : « Le Général commandant la 25e D. I. cite à l'ordre de la Division les batteries commandées par les
ères (4e et 8e batteries) qui, le 5 septembre, se sont portées sur la crête du Bols
Menu, sur la ligne de tranchées d'infanterie et ont continué à tirer sous le feu de bombardement des batteries
de grosses pièces allemandes. Malgré le tir réglé sur elles, ces deux batteries ont pu, le soir, reprendre en bon
ordre la position et ont provoqué l'admiration des troupes qui les ont vu exécuter leur mouvement avec le
plus grand calme. »
5e Batterie. - Citation à l'ordre du Régiment (Ordre n° 8 du 17 Novembre 1914).
Le 36e, pendant toute la campagne, s'est fait remarquer par des qualités militaires de premier ordre :
endurance, ténacité, ardeur combative, bonne humeur et mépris du danger. Ces qualités, qu'il tenait de son
recrutement, lui ont toujours permis d'être à hauteur de sa tâche et de fournir l'effort nécessaire dans les
situations les plus critiques. D'autres régiments ont pu participer à des opérations plus retentissantes et
inscrire des faits plus glorieux dans leurs annales, mais aucun n'a manifesté à un plus haut degré que lui : le
sentiment du devoir, le dévouement au Pays et la volonté de vaincre.
Moulins, Janvier 1920.
(cf Campagne 1914–1918 Historique du 36e R.A.C.)
Mon cher Grand-père eut sa part de souffrances dans ce conflit.
J'ai voulu lui rendre hommage et à travers lui, au 36e R.A.C.
Mireille Mothu (Cantal-Liens)